Une étude publiée par l’Insee jeudi 16 mars confirme la fuite des habitants des grands axes urbains vers des villes plus calmes. Un mouvement qui a commencé pendant la crise sanitaire du Covid-19 et qui se poursuit.
Les métropoles sont de moins en moins attractives. C’est le constat d’une étude menée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), et publiée jeudi 16 mars. Pour mener à bien ses recherches, l’institut a étudié les changements d’adresse, ainsi que les données issues du répertoire des véhicules. Les résultats font état de grands flux migratoires vers le sud du pays et la façade ouest, au détriment de l’Île-de-France et des métropoles, qui ont perdu beaucoup d’habitants.
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L’Insee affirme qu’il y a eu 35 arrivées pour 100 départs dans la région en 2022. Selon l’institut, l’intensification du télétravail en est partiellement responsable. Les Franciliens préférèrent quitter « les pôles métropolitains », pour s’installer dans les « couronnes » ou dans des villes moins peuplées.
« Ce ratio se redresse légèrement par rapport à 2021 (31 arrivées pour 100 départs), mais reste nettement inférieur à celui d’avant crise (43 arrivées pour 100 départs) », note Isabelle Kabla-Langlois, directrice régionale Île-de-France de l’Insee et coautrice de l’étude. « On ne peut pas parler d’exode urbain », poursuit-elle, mais cette évolution, qui devra être confirmée par les résultats du prochain recensement, attendus courant 2023, « n’est pas anodine ».
Au-delà de la capitale, toutes les métropoles sont les grandes perdantes de ces flux migratoires. Les mouvements ont parfois lieu au sein d’une même région, du centre de l’agglomération, vers une couronne, ou une ville à taille moyenne et petite.
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La Bretagne est la région la plus attractive de France. Sur l’année 2022, elle recense près de deux arrivées pour un seul départ. Les chiffres étaient même élevés en 2021. Le mouvement ne cesse de s’accentuer en Corse et en Occitanie également.
Les Français privilégient les villes périurbaines. À Lyon, par exemple, il y a eu 330 transferts d’adresse du « centre » vers « les « périphéries », contre seulement 100 transferts dans le sens inverse. Les campagnes constatent elles aussi un nombre « d’entrées » nettement supérieur aux « sorties ».
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